Des moments simples dans la yourte

Samedi 29 avril, vers 17h00 : je repars vers la Normandie, vers la yourte…

Vers 19h00, je m’engage sur le petit chemin qui mène au pré où elle est installée. Une vague anxiété vient un moment me troubler. Vais-je la trouver intacte ?
Oui, tout a l’air en état sauf que le vent a écarté le carré de toit mais c’est de ma faute : je l’avais mal fixé la dernière fois. Il faudra que je trouve une solution pour ce carré de toit qui n’est vraiment pas facile à manœuvrer. A l’intérieur, je suis rassuré : depuis qu’il s’est décalé à cause sans doute d’une rafale de vent un peu plus forte que les autres, il n’a pas dû pleuvoir puisque le plancher est entièrement sec…
Mon premier travail est d’allumer le poêle et, heureusement, je n’ai aucun mal à faire démarrer le feu. Cinq minutes après, il fait déjà une douce chaleur dans la yourte…

Dimanche 30 avril, vers 7h00 : je me réveille après une nuit absolument délicieuse.  Par contre, je dois vite rallumer le poêle car la nuit a été très froide : le toit de la yourte est recouvert d’une fine couche de glace…
Dès que le poêle ronfle à nouveau, répandant immédiatement autour de lui sa douce chaleur, je remplis la bouilloire pour préparer le thé. J’aime ces gestes simples, ces objets sans valeur mais qui sont tellement utiles dans une vie simple comme celle-là…
Le temps est à la pluie. Ce n’est pas grave : j’ai prévu d’aller faire un tour ce matin à la foire à tout de la Ferté, un petit village à cinq ou six kilomètres de là. J’ai besoin d’ustensiles de cuisine pour reconstituer peu à peu mon équipement pour voyager avec la Caravelle.

Vers 10h00 : j’ai bien fait de venir : j’achète un petit fait-tout aux parois épaisses, une écumoire, un petit poêlon, un pot à lait, des fers de pioche, des pots et assiettes en grès, ce genre d’objets auxquels on ne prête pas même attention habituellement quand on se promène dans les allées d’un vide grenier,  le tout pour une poignée d’euros …

Vers 13h00 : je déguste une délicieuse côte d’agneau que j’ai faite griller dehors avec des poivrons… Mon dessert consiste en quelques fruits secs et une pomme.

Vers 16h00 : je travaille à l’aménagement de mon coin cuisine. Je scie avec ardeur des planches de pin brut, qui me restaient de précédents bricolages. Il y avait des années que je n’avais plus scié à la main, possédant dans mon atelier de la maison de Chenevières tout l’outillage électrique. Je suis content de retrouver ces sensations et je me dis que, tout compte fait, ça va presque aussi vite. C’est sûr que c’est plus fatigant mais comme ça on n’a pas besoin de payer un abonnement bien cher dans une salle de gym pour évacuer son inévitable trop plein de calories qui est le lot de notre mode de vie sédentaire et de la société d’hyper consommation.
J’ai apporté quelques livres que je laisserai là : il y en a un sur les indiens d’Amérique, un sur les arbres, un livre sur la méditation écrit par un moine bouddhiste et un manuel de survie qui indique comment fabriquer avec des éléments que l’on trouve dans la nature des dispositifs permettant de remplacer avantageusement les appareils qui nous environnent…

Vers 22h00 : La nuit est tombée, j’ai allumé toutes les bougies. J’adore cette lumière : elle met en valeur la beauté de la yourte. Elle poétise les choses. Je lis jusqu’à ce que je m’endorme doucement…

Comments

[Jean-Pierre]

Bon d'accord ! Quand je serai chez moi, je te ferai la liste !

[Alphus]

j'insiste quand même juste un tout petit peu, parce qu'il y a des fois moyens par internet ou par des librairies de second main de trouver des livres épuisés..

Enfin sinon, y'a pas de mal.

merci bien et bonne continuation.

[Jean-Pierre]

Je ne pense pas que tu pourrais les retrouver en librairie, je les ai depuis de très longues années...

[Alphus]

très impressionnés par la Yourte et l'atmosphère que cela doit générer, je suis fan. Je me permet surtout ce petit commentaire pour te demander les références des livres dont tu parles.
merci beaucoup.

[Jean-Pierre]

C'est d'accord, je t'envoie un mél dès que possible.