Bonne année !

Bonne et heureuse année 2005 !

Il est d'usage, un peu partout, de se livrer à des rétrospectives de l'année écoulée et j'ai bien envie, pour ma part également, de sacrifier à ce rituel. Je pense qu'en ce début d'année 2005, je vais vous livrer les quelques temps forts de l'année 2004, ceux qui ont le plus marqué mon existence en tout cas.

Janvier 2004 :

Je sors de ma léthargie automnale et je décide de commencer l'écriture des "Mauvaises saisons". En dehors des différentes nouvelles et des quelques débuts de roman avortés, je n'ai, à mon actif, qu'un seul roman terminé et je forge ma résolution avec un grand volontarisme : l'année 2004 ne se terminera pas sans voir mon deuxième roman terminé. Il y a des années que j'accumule les matériaux et l'énergie, et, comme ces champignons qui poussent en une nuit et atteignent une taille remarquable en un temps record, je sens que le moment est venu pour libérer toute cette énergie.

Lorsque je commence à écrire, c'est effectivement le cas. Les mots coulent sans difficulté. Les pages s'additionnent très vite et les chapitres terminés s'accumulent avec une rapidité incroyable. Je n'en reviens pas. Le premier roman, il m'avait fallu quatre ans pour l'écrire. Celui-là, au rythme où ça va, il ne me faudra que quelques mois. Je pense que cette prolixité va se tarir une fois passé le cap des cent premières pages, mais c'est loin d'être le cas, bien au contraire.  Au lieu de se tarir, la source prend de plus en plus de vigueur. J'ai retrouvé une note du 21 février 2004 où j'écrivais :

"Côté écriture, ça marche vraiment très bien : j'ai terminé la dernière semaine de janvier à 60 pages, aujourd'hui j'en suis à 125; en trois semaines, j'ai donc réussi à en écrire 65. Si je continue à ce rythme-là, le roman devrait être terminé avant l'été..."

Note importante : cette couverture de livre est juste un rêve. Aujourd'hui, le bouquin existe, mais il n'a jamais été publié dans la prestigieuse collection NRF, ni dans aucune autre d'ailleurs, même moins prestigieuse. Hier soir, j'ai reçu un refus de Grasset-Fasquelle. C'est le quatrième refus.

Le 2 mai, j'écrivais :

"Ce matin, à 9h33, j'ai écrit les dernières lignes des "Mauvaises saisons". Commencé en janvier, terminé en mai, j'ai mis quatre mois pour écrire ce roman de 12 chapitres et 320 pages. Je n'en reviens toujours pas. J'avais mis 4 ans pour rédiger le premier, 4 mois pour le second ! On m'aurait dit ça en décembre dernier, j'aurais affirmé avec la plus grande certitude que c'était totalement impossible... Et en plus, ce roman, je l'aime drôlement bien; j'en suis fier!"