De retour
Voilà, je suis de retour chez moi. J'ai bien dormi cette nuit et heureusement car hier soir j'étais totalement épuisé. Il est vrai que durant ces colloques, on dort très peu, on discute beaucoup et on pense énormément. Et penser à ce régime a quelque chose d'un performance sportive... Epuisé, heureux, avec la tête pleine de belles images, et un peu triste comme chaque fois qu'une édition est terminée.
J'ai fait la connaissance de beaucoup de gens nouveaux et passionnants, et notamment de nos contributeurs européens, Beate Borresen, de Oslo, Félix Lund, de Hambourg, Gabriel Arnaiz de Madrid...
Et puis j'ai revu tous ceux et toutes celles que l'on retrouve à ces occasions, des tas de gens que j'adore retrouver, qui font philosopher leurs élèves dans toutes les classes de l'école primaire, y compris en maternelle, qui animent des ateliers philosophiques de réinsertion pour des jeunes en difficulté, pour des jeunes en prison, qui animent des cafés philo un peu partout en France...
Et il y a aussi ceux et celles que l'on ne connaît que par leurs ouvrages ou leurs messages sur des listes de diffusion et que l'on rencontre pour la première fois. C'est émouvant de mettre un visage sur un nom et des idées que l'on connaît.
Bref, ça bouillonne encore de passions et d'idées. Je revois encore tous ces visages attentifs, tendus par l'effort de réflexion, ces yeux brillants, et je ne peux que citer, pour conclure, Marc Sautet, l'un des pionniers des cafés philos à Paris:
"Sur le visage des participants [au café philo], on peut lire une visible jubilation, un plaisir intense, qui les fait ressembler à des rescapés."