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Pierre d'écriture
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14 décembre 2006

Si je savais...

Si je savais où il est !

Ah ! Bon sang ! Si seulement je savais où il est !
Quand j’étais petit, je croyais que c’étaient mes parents qui le conservaient en lieu sûr de peur que je le perde… Ils prétendaient savoir ce qu’il fallait faire en toutes circonstances et, en principe, si je les écoutais bien, si je suivais à la lettre leurs conseils, je ne devrais pas avoir d’ennui et m’engager toujours peu ou prou dans la bonne direction…
Mais, en grandissant, je me suis dit peu à peu qu’ils devaient l’avoir égaré parce que tout ça ne marchait plus vraiment.
En partant de chez moi, j’ai même oublié de leur demander si, par hasard, ils ne l’avaient pas retrouvé…
Je suis rentré dans une grosse boîte où ma vie était réglée du matin au soir, avec des gens sérieux, en costume cravate, derrière des ordinateurs. Là, j’ai bien cru, un moment, qu’ils l’avaient, eux. Mais, au bout de quelques années, j’ai dû me rendre à l’évidence : ils ne l’avaient pas non plus. Alors, je suis parti, déçu.
Mais j’ai repris espoir le jour où j’ai rencontré une femme qui a embelli ma vie à un moment donné. Là, cette fois, j’y ai cru très fort. Elle, elle savait où il était…
Et puis, avec elle comme avec tous les autres, je me suis rendu compte que c’était une illusion…
Alors j’ai rencontré sur la route où, découragé, je cheminais, un très vieil homme avec une grande barbe blanche. Il se faisait appeler le prophète. On a fait un bout de route ensemble et, de nouveau, j’ai espéré. Lui, il le savait, j’en étais sûr. Il me suffisait de le suivre et je saurais moi aussi comment m’y prendre.
Aujourd’hui, je l’ai laissé continuer tout seul : j’ai compris qu’il n’en savait pas plus long que moi. Tous ceux qui prétendaient savoir ne savaient rien du tout, en fait.
Je crois bien que je vais renoncer à savoir.
Et pourtant… Quel bonheur si je savais où il est…

Ce fichu mode d’emploi de la vie…

Texte écrit pour les Impromptus littéraires...

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Commentaires
J
Ton poème est tout à fait en phase avec les images que je viens de publier, images prises au cours de ma ballade de ce matin...
M
Si le bonheur était simplement <br /> infimes goutellettes du moment présent.<br /> ......<br /> Ce matin le jour m’a souri,<br /> Réveil-matin en gazouillis,<br /> Dans la maison aucun bruit,<br /> Se lever en catimini…..<br /> <br /> Ne pas troubler l’instant,<br /> Avancer à pas feutrés , doucement<br /> S’écarquiller les yeux lentement,<br /> S’imprégner de la nature en présent…<br /> <br /> Prendre le temps de s’éveiller sereinement,<br /> Ressentir la rosée givrée de l’aube naissante<br /> Capter de tous ses sens l’énergie du levant<br /> Et transmettre cet émerveillement... <br /> tout le jour durant.<br /> <br /> Martine 20-02-2007 9:52
J
Merci Didier, je reconnais bien là ton optimisme coutumier !<br /> C'est vrai, Caroline, comme un petit conte... J'ai failli remplacer le mode d'emploi de la vie par le Grand Livre de la Vérité, et puis, en définitive, j'y ai renoncé.<br /> Je n'ai pas lu H. Hesse, JPR, mais je pense effectivement, que la vie c'est l'éphémère et l'éphémère, c'est la vie... Le secret du bonheur, comme disent les boudhistes, c'est ne rien vouloir retenir...
J
As-tu lu Hermann Hesse?<br /> <br /> <br /> Il faut aimer l'éphémère, dit Pontalis, je crois que c'est une forme de mode d'emploi de la vie, mais l'éphémère n'est pas désespérant, c'est la vie<br /> qu'en penses-tu?<br /> <br /> JPierre R
C
il n'y a pas de mode d'emploi... mais cela, je me doute, que tu le sais maintenant. Et je pense que c'est tant mieux... sinon, on vivrait tous de la même manière... on suivrait des règles et adieu à la différence. La vie n'aurait pas de goût; j'aime bien le style du texte... comme un petit conte.
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