Quand on est dans son bain
Suite à la disparition d'Henri Salvador et pour les Impromptus littéraires :
Ah ! C’qu’on est bien quand on est dans son bain !
On fait des grosses bulles, on joue au sous-marin,
Le problème, c’est qu’aujourd’hui,
Au bout de deux minutes et demi,
On se met à gamberger,
Sur toute cette eau gaspillée,
Cette précieuse eau potable
Dont, en dépit de toutes les fables,
L’humanité risque de manquer,
Ca, on le sait,
Même si, avec la couche d’ozone trouée,
On veut pas se l’avouer,
A plus ou moins brève échéance,
Les Tchernobyl en puissance,
Entre sacro-sainte croissance,
Et toute puissance,
Les sous marins nucléaires,
La mauvaise qualité de l’air,
Alors que la planète est en danger,
Avec nos comportements d’enfants gâtés,
Notre confort de privilégiés,
Et notre consommation vénérée…
Ah ! C’qu’on est bien quand on est dans son bain !
On fait des grosses bulles, on joue au sous-marin,
Ritournelle d’un autre temps,
D’un temps insouciant,
Où l’on n’éprouvait pas de malaise,
En chantant de belles fadaises,
Et en regardant s’agiter,
Sur l’écran de la télé,
En noir et blanc,
De jolies danseuses,
Et un pingouin en smoking blanc,
Soirées doucereuses,
Avant le dimanche et son tiercé,
Ou la bagnole à astiquer…