Ecole et intelligence : suite attendue

La conférence de Howard Gardner a vraiment été un moment captivant de la matinée. Voilà un type, prof à Harvard, à Boston, qui est réclamé à corps et à cri dans le monde entier pour présenter ses travaux, qui croule sous les honneurs et les distinctions et qui se présente avec une extraordinaire simplicité,  qui n'en étale pas. C'est un vrai grand, l'un de ces esprits exceptionnels qui en savent tant et qui ont compris les choses tellement en profondeur qu'ils peuvent captiver littéralement leur auditoire sans avoir  besoin d'utiliser de mots très compliqués, qui ne jargonne jamais, qui est toujours capable de s'exprimer clairement et avec gentillesse et bienveillance.

Chacun de ses mots fait jaillir la lumière.

Il est à dix milles lieues de ces gens qui font de belles et longues phrases pleines de concepts abstraits, avec des tas de mots bien ronflants, des mots qui en jettent, des mots qui vous donnent des complexes si vous n'y prenez garde. Mais, ces gens-là, si vous faites bien attention à leur discours, et si vous avez la possibilité de prendre un peu de recul pour l'examiner sans défaut de perspective, vous vous rendrez vite compte que leurs si beaux discours sont vides, creux, dénués de sens réel. Leurs phrases pleines de prétention et de respectabilité sont de beaux emballages... Avec rien dedans, ou si peu…

Howard Gardner fait partie de ces gens qui parlent pour vraiment dire quelque chose.

Et il faut bien reconnaître que ces gens-là ne sont pas si nombreux aujourd'hui...

La mode serait bien plutôt aux vitrines vides, vides mais étincelantes...

Je ne vais pas vous faire un compte-rendu de son exposé : ce n'est pas l'endroit. Je retiendrai juste une phrase :

"Le principal but de l'éducation est la compréhension des disciplines qui cherchent à répondre aux questions fondamentales que nous nous posons sur l'univers (et sur l'homme, bien sûr, l'homme faisant partie de l'univers"

J'ajouterai quand même qu'il avait précisé un peu plus avant dans son intervention que la véritable compréhension des phénomènes est extrêmement différente de la simple mémorisation...

Deux sites (en anglais malheureusement) :

Howard Gardner

Project zero